Ce papier propose un modèle EGC non concurrentiel (MEGC-NC) avec des fondements microéconomiques aussi clairs que ceux du modèle EGC walrasien. Tirés essentiellement de la Théorie générale de la firme, les fondements microéconomiques développés permettent : (i) de prendre en compte les imperfections dans la modélisation en équilibre général calculable sans opter pour un cadre théorique spécifique de concurrence imparfaite (monopole, duopole, oligopole, etc.), (ii) que l’emploi soit un résultat du modèle EGC et que le chômage ne découle pas du choix du modélisateur de forcer ou pas l’existence du chômage à travers l’introduction d’équations spécifiques dans le modèle, (iii) de mieux appréhender les comportements des agents économiques en matière de commerce extérieur et de limiter le niveau de l’arbitraire dans la calibration des paramètres des fonctions d’importation et d’exportation ; (iv) de déterminer la fonction de demande d’investissement des entreprises de chaque branche d’activités du modèle ; elle dépend, entre autres, des performances économiques, des contraintes de financement, du coût d’usage du capital et des coûts de transaction de la branche d’activités ; (v) de déterminer les expressions du prix de chaque produit et du salaire moyen de chaque branche d’activités. Le modèle EGC non concurrentiel ainsi développé est plus adapté, notamment pour appréhender les effets des politiques publiques et autres chocs sur le marché du travail, l’emploi, les revenus des ménages, l’investissement, la croissance économique et le commerce extérieur, ainsi que sur les prix.