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La science économique offre une vision éclatée de la firme : (i) la firme « maximisatrice » du profit de l’employeur, (ii) la firme des relations contractuelles et (iii) la firme comme un « nœud de compétences ». De ce fait, l’analyse de la firme dans sa globalité et surtout l’analyse des interactions entre ses différents aspects restent confrontées à l’absence d’une théorie complète. Pour ce faire, ce travail s’est fixé pour objectif de proposer une théorie générale de la firme. Il s’est fondé sur des hypothèses réalistes qui concourent à soutenir l’idée selon laquelle « outre la satisfaction de l’employeur qui est principalement liée au profit, la satisfaction des autres parties prenantes notamment les travailleurs constitue également une préoccupation de la firme ». Ainsi, dans son comportement d’ensemble, la firme cherche à atteindre une situation de compromis qui assure le niveau de satisfaction subjective le plus élevé possible à toutes les parties prenantes, au regard de ses capacités de production et de développement de nouvelles compétences, ainsi que de son environnement juridique, institutionnel, informationnel et économique interne et externe. L’analyse de ce nouveau cadre théorique a permis de dégager plusieurs résultats théoriques qui montrent notamment que : (i) le point de compromis de la firme se caractérise par l’égalité entre les utilités marginales des niveaux respectifs de rémunérations/gains des parties prenantes ; (ii) la demande de travail de la firme est composite (force de travail, compétences) et est fonction du profit réel, du salaire réel et du niveau réel de production ; (iii) toute chose égale par ailleurs, le modèle néoclassique de maximisation du profit sous-estime la demande de travail des firmes et ainsi de l’économie, et surestime le niveau de profit de la firme.
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