Cette étude offre une esquisse de cadre théorique contribuant à étayer les arguments selon lesquels la démocratie électorale contribue fortement à améliorer le bien-être des populations dans les pays où elle est adoptée contrairement aux systèmes dictatoriaux. Ce cadre théorique a permis notamment d’appréhender les facteurs déterminants qui feraient des élections des armes puissantes pour contraindre les gouvernements ou les élus locaux à être plus attentifs aux besoins des plus démunis et à adopter des politiques à même d’élargir, pour ces derniers, les opportunités sociales et économiques. Les analyses du processus démocratique subsaharien ont fait ressortir que ces conditions jugées nécessaires sont loin d’être satisfaites au sud du Sahara. Ainsi, les élections ne seraient pas encore un puissant moyen pour les populations subsahariennes de contraindre leurs gouvernements à être plus attentifs aux besoins des pauvres. D’où la nécessité que tous les intervenants nationaux et internationaux dans le cadre de la lutte contre la pauvreté soient davantage regardant sur ces aspects qui privent notamment les plus démunis de leur pouvoir de sanction des élus à travers les urnes et, par conséquent, favorisent la mauvaise utilisation ou le détournement des ressources destinées au développement socio-économique.